Journée d'engagement artistique et solidaire...

Suite à notre mission à la frontière entre la Grèce et FYROM (Former Yugoslav Republic of Macedonia) à la rencontre de 7000 migrants syriens qui incarnaient la... misère !, nous venons vers vous pour une proposition de réaction collective, structurée et concrète à l'approche de Noël, « FAIRE AINSI NOTRE PART »*. au profit de ces populations.

Le Dimanche 29 novembre 2015 de 10h30 à 17h30

Salle Ballif du Conservatoire de Juvisy (Allée Jean Olivier Nicolas et 6, rue Pivert, 91260 Juvisy-sur-Orge / à côté du cinéma Varda et de la médiathèque Raymond Queneau 01 69 57 82 10 / RER Juvisy sur Orge - sortie Mairie puis 600 mètres de marche)

Le collectif d'artistes GRADISCA vous attend pour une JOURNEE DE SOLIDARITE :

Venez déposer des vêtements / chaussures (plutôt d'hiver, dans un ordre de préférence : pour enfants, pour femmes, pour hommes), couvertures, sacs de couchage...

Mais aussi : antidouleurs, antibiotiques enfants, bandages, biberons, couches bébé, dentifrices et brosses à dent, gants jetables, savons, lingettes bébé et lingettes nettoyantes cuisine.

et/ou faire des dons d'argent (pour l'achat de nourriture sur place) qui seront envoyés (regroupés par GRADISCA) à « la Croix Rouge » et à « Médecins sans Frontières » SUR PLACE (factures de dons et justificatifs à disposition)

Pour vous accueillir, nous vous proposons :

• un café + un buffet le midi. surtout si vous êtes mobilisés longtemps ! et vous participez en amenant du salé, du sucré, des boissons...)
• une scène avec un piano, une batterie, un clavecin et des pupitres qui seront à la disposition de ceux qui souhaitent mettre un peu d'ambiance musicale

Pour mieux faire les cartons (qui partiront en camion dans la semaine via une société de transport à Aulnay/ GARONOR) nous avons besoin :

• de bénévoles de 10h à 18h (merci de confirmer au 06 88 89 92 99 ou au contact@gradisca.fr )
• que vous ameniez les vêtements par catégorie dans des sacs (c'est-à-dire pas mélangés dans le même paquet) : pantalons/ pulls/ sous-vêtements/ manteaux et imperméables/ chaussures/ etc.
• des cartons et rouleaux adhésifs
• une ou deux camionnettes pour transporter les cartons à Aulnay/ Garonor.

Renseignements ou contacts : 06 88 89 92 99 ou contact@gradisca.fr

Vous remerciant pour votre mobilisation (n'hésitez pas à en parler et diffuser ce mail massivement autour de vous.) et espérant vous retrouver lors de cette belle journée, nous vous adressons nos salutations les plus cordiales et engagées.

Georges et Loukia Nikolaïdis, du collectif d'artistes GRADISCA

* Un jour dit la légende amérindienne, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n'es pas fou ? Ce n'est pas avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ! » Le colibri le regarde droit dans les yeux et lui répond : « Je le sais, mais je fais ma part ».


Le texte qui suit a été écrit avant les atrocités du vendredi 13 novembre dernier à Paris. Nous éprouvons une profonde indignation pour l'être humain qui a su montrer, une fois encore, son visage le plus barbare, le plus dévastateur, le plus inculte voire misanthrope. Ceci favorise encore la mobilisation pour laquelle nous vous sollicitons.

Même si nous savons tous que, dans les vagues humaines de migrants, des « ordures terroristes » arrivent à se glisser, nous considérons plus juste de ne pas annuler notre mobilisation qui sera profitable à 99,9% des populations qui se déplacent et qui incarnent la misère...

**Pour rappel : Visite des réfugié(e)s syrien(ne)s (jeudi 22/10) :
https://www.flickr.com/photos/55546982@N02/albums/72157660250515781

Dans le cadre d'une escapade de 48 heures en Grèce, quelques membres du collectif d'artistes GRADISCA ont voulu participer à une mission sans précédent et loin de toute imagination : visiter le camp d'accueil des réfugiés syriens situé à la frontière Greco-Macédonienne.
Nous voulions nous rendre compte sur le terrain de la misère partagée par ces réfugiés et souhaitions réfléchir à la façon de les aider ou de les soulager « dans l'urgence » par divers moyens, y compris artistiques.
7000 personnes, des bébés inconscients, des enfants qui n'ont comme jouets que des déchets, des hommes et des femmes déboussolés ayant laissé leur sourire dans leur patrie en totale destruction et qui cherchent ou espèrent encore un meilleur avenir en traversant la Grèce, pays lui-même en crise !
Ces êtres humains sont déterminés à poursuivre leur chemin vers l'inconnu. Ils sont prêts à affronter les pays du nord des Balkans qui construisent des murs et emploient l'armée pour ne pas voir la misère passer chez eux. pauvre illusion ! pauvre humanité !
Nous avons pu voir, sous la pluie et dans la boue, en pleine campagne, quatre ou cinq tentes d'accueil qui gèrent les soins médicaux et même les accouchements en urgence. Des paroles en Greco-Anglais rassurent les arrivants, les accueillent, les guident. Mais est-ce ce dont ils ont réellement besoin à long terme ?
Ces « cadavres mouvants » sont capables de se battre pour un sac en plastique contre la pluie alors que le froid s'installe et risque de durer. Ils s'impatientent, se découragent, désespèrent, ont l'attente d'autre chose alors qu'ils sont dans le manque de tout. Et ce, malgré les efforts courageux des bénévoles de la croix rouge, des médecins sans frontières, des villages voisins...
Nous avons serré quelques mains, aurions voulu faire plus, mais surtout, nous avons fait une promesse : nous reviendrons et nous ferons tout ce que qui est en notre pouvoir pour « sauver la dignité de l'être humain », ce même être humain qui, à n'en point douter, est certainement la cause de leur détresse...

Georges et Loukia Nikolaïdis, du collectif d'artistes GRADISCA